mardi 3 février 2015

Récit des photos: villageoises sous les arbres


 Photos by SHU Changying, été 2013
Village Yaoli 窑里, province Jiangxi 江西

1. regard démographique

Quand on regarde ces photos, on pourrait se demander: où sont les hommes?

Cela reflète un phénomène typique de la campagne chinoise depuis quelques années: le manque de population jeune, notamment masculine. Il reste des personnes âgées, une partie d'enfants (certains sont emmenés en ville par leurs parents, d'autres restent avec leurs grands-parents), et quelques - pas beaucoup - jeunes femmes qui ont choisi de rester pour s'occuper des enfants et de ne pas partir travailler en ville avec leur mari.

Certains villages sont encore plus vidés: beaucoup de maisons fermées à serrure ou même abandonnées; il ne reste que quelques vieux et enfants.

2. mode de vie

Même si l'évolution est énorme, on trouve encore des traces de "mode de vie d'avant" à la campagne. Ces villageoises passent leur temps dehors sous des arbres, un éventail en paille dans les mains. Elles gardent les enfants ou petits-enfants, parlent de tout et de rien, sans aucune consommation d'énergie. 

Certes, il y a des personnes qui préfèrent jouer aux maj-hongs ou regarder la télé dans une pièce climatisée, mais l'espace en plein air est encore bien vivable, même agréable: pas si brûlant comme, en été en Chine, dans les villes où la chaleur est renvoyée de partout - immeubles en béton ou verre, voitures, sol de béton ou de goudron -; peu de bruit, peu de pollution. 

L'ordinateur n'est pas courant encore dans ce village, probablement en raison du manque de jeunes gens. Grâce à ça, les villageois n'ont pas encore pris l'habitude des citadins: préférer passer leur temps libre devant l'ordinateur. L'ordinateur a une telle attirance magique que, dès qu'il y en a, les gens sont absorbés, y compris les enfants qui savent à peine marcher et parler. 

3. curiosité et spontanéité

Sur la première photo, au premier plan, nous voyons deux jeunes femmes au dos. Une des deux était connue par la plupart d'habitantes, l'autre - inconnue - était une amie de la première. Le passage de ces deux femmes était accueilli par la "communauté" avec un grand sourire, surtout intéressée par celle qu'elles ne connaissaient pas. Des questions furent posées: c'est qui? tu habites où? tu fais quoi? tu as des enfants? Ah tiens, tu fais jeune!.... 

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