lundi 26 janvier 2015

Un poème: 夜行黄沙道中 du poète XIN Qiji

夜行黄沙道中 (le titre)
辛弃疾 (le poète; 1140-1207)

明月别枝惊鹊,
清风半夜鸣蝉.
稻花香里说丰年,
听取蛙声一片.

七八个星天外,
两三点雨山前.
旧时茅店社林边.
路转溪桥忽见.


Genre de poème : 西江月Xijiangyue 

1/ Traduction mot-à-mot
Titre : 夜行黄沙道中
Nuit – marcher ; faire la route – jaune – sable – route

Poète : 辛弃疾XIN Qiji

明月别枝惊鹊,
Clair – lune – quitter ; partir de – branche – surprendre – pie
清风半夜鸣蝉.
limpide – vent – demi – nuit – crier ; chanter – cigale
稻花香里说丰年,
Rizière – fleur – parfum – dans – parler (de) – plein ; abondant – an
听取蛙声一片.
Écouter – prendre – grenouille – bruit ; son – un – (classificateur) vaste étendue

七八个星天外,
Sept – huit – (classificateur) pian – étoile – ciel – dehors
两三点雨山前.
Deux – trois – (classificateur) point – pluie – montagne – devant
旧时茅店社林边.
Ancien – temps – paille – boutique ; auberge – association ; hôtel – bois – côté
路转溪桥忽见.
Chemin – tourner – rivière – pont – soudain – voir.

2/ Traduction en phrases

Voyage nocturne sur une route de sable jaune

La lune claire se lève des branches, surprenant les pies,
Le vent doux soufflant à minuit, les cigales chantent.
Dans le parfum des franges des rizières, les villageois parlent de la récolte à venir,
accompagnés par la chorale des grenouilles.

Dans le ciel, sept ou huit étoiles,
Devant les montagnes, deux ou trois gouttes de pluie.
Mon auberge se trouvait près d’un bois, si je me souviens,
Après le pont sur le ruisseau, je l’aperçois soudainement.

3/ Petite note
Comme l’ensemble de la poésie chinoise, ce poème dégage une grande simplicité. Le poète-je qui chercherait, un soir, une auberge rustique admire et peint (un poème classique chinois est très souvent un tableau : le lecteur a l’impression de voir la scène en lisant les vers) les paysages et la gaieté campagnards avant de trouver son abri.

Interprétation de Liu (membre du forum Lechinatown):
Voyage nocturne sur un chemin de sable jaune

La lune claire n’effraie pas la pie sur sa branche
La cigale chante distinctement dans la brise de la nuit,
Le parfum des fleurs de riz présage d’une bonne récolte,
Je perçois le bruit des grenouilles qui se jettent à l’eau,

Les étoiles parsèment le ciel,
La pluie effleure la montagne,
La vieille auberge du roseau à l’orée du bois,
J’aperçois soudain le ruisseau qui serpente sous le pont.


Interprétation de Gangounet (membre du forum Lechinatown):

Dans la première partie le vers à souligner est le troisième : la joie de voir de bonnes récoltes se présager. C’est pourquoi le poète anime la nuit, normalement calme et silencieuse. Et je comprends le troisième vers comme la personnification des grenouilles.
Le clair de lune quitte les branches, faisant voler les pies;
La légère brise de minuit porte le chant des cigales.
Au milieu de cette bonne odeur de riz, elles parlent des bonnes récoltes à venir,
Ces grenouilles qui croassent en choeur.

Dans la seconde partie, on voit que le voyage est bientôt terminé (enfin, en tous cas la nuit touche à sa fin. On voit ça avec le cinquième vers : il ne reste que quelques étoiles) et une averse s’annonce. Le poète cherche apparemment un abri qu’il connaissait et finalement le trouve au détour de la rivière.
Quelques étoiles brillent encore au ciel,*
Tandis que des gouttes mouillent le pied de la montagne.
Où est donc cet abri que je croyais près de ce bois ?
Ah, je le vois au détour de la rivière.
 * : finalement, je ne pense plus que les étoiles annoncent le lever du jour, c’est tout simplement parce qu’il va bientôt pleuvoir que le ciel s’assombrit. 



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